« Buddha & le Buddhismme »
« Buddha & der Buddhismus »

par Marylène Bellenger et Olivier Laboureur, éditions Mango, 1987

Tout le monde peut devenir Bouddha

L’état de bouddha, c’est-à-dire être éveillé à la Connaissance, est possible pour chacun d’entre nous. Nous ignorons combien de vies il nous faudra parcourir avant que notre karma atteigne ce degré de perfection, mais nous savons que nous pouvons oeuvrer pour y parvenir. Plus notre conduite sera juste et droite, plus le temps se réduira avant d’attendre ce but ultime auquel tous les bouddhistes aspirent: l’abolition définitive de toutes les souffrances. Nous devons donc tous chercher à découvrir et à reconnaître en nous notre nature de bouddha. La croyance que tous les êtres peuvent atteindre la délivrance grâce à une existence parfaite justifie le principe de tolérance primordiale dans le bouddhisme. Les bodhisattva sont là pour aider à parvenir à cette sagesse. Le bouddhisme tantrique ou tibétain affirme que lorsqu’une personne sainte meurt, elle renaîtra quelque part dans le pays pour continuer à oeuvrer pour le bien des hommes, conformément à son choix de rester un bodhisattva. Ainsi, peu après la mort d’un grand lama (chef de monastère), d’autres lamas partent à la recherche de l’enfant qui est la réincarnation du défunt. Ils méditent jusqu’à avoir une vision claire du lieu où se trouve l’élu. L’enfant sélectionné est observé avec soin par les grands dignitaires. S#il reconnaît formellement, parmi d’autres, les objets ayant appartenu au défunt et s’il affirme qu’ils sont bien à lui, les lamas seront convaincus qu’il est bien la réincarnation (tulku) du disparu. Il recevra alors une éducation qui lui permettra de poursuivre les fonctions de son incarnation précédente. Selon ce principe, l’actuel dalaï-lama n’est autre que la réincarnation de son prédécesseur. Il raconte dans ses mémoires que, à l’âge de cinq ans, alors qu’il venait d’arriver pour la première fois au Potala, palais de mille pièces où résidaient les dalaï-lama à Lhassa, il réclama une boîte rangée dans un tiroir, affirmant qu’il s’agissait de ses dents. En effet, il s’avéra que la boîte contenait bien le dentier du treizième dalaï-lama.

(Marylène Bellenge et Olivier Laboureur; Bouddha & le Bouddhisme, éditions Mango, Paris, 1987, 64 pages)

Jeder kann Buddha werden

Der Buddha-Zustand, das heißt, das Erwachen zur Erkenntnis, ist jedem von uns möglich. Wir wissen nicht, wie viele Leben wir durchlaufen müssen, bevor unser Karma diese Stufe der Vollkommenheit erreicht, doch wir wissen, dass wir etwas dafür tun können, um dorthin zu gelangen. Je gerechter und aufrichtiger unser Verhalten ist, umso schneller werden wir dieses höchste Ziel erreichen, das alle Buddhisten anstreben: die endgültige Abschaffung allen Leidens. Wir müssen uns also alle bemühen, in uns selbst unsere Buddha-Natur zu finden und zu erkennen. Der Glaube, dass alle Menschen dank einer vollkommenen Lebensweise zur Erlösung gelangen können, ist der Grund für das im Buddhismus so wichtige Toleranzprinzip. Die Bodhisattwas sind da, um uns zu helfen, zu dieser Weisheit zu gelangen. Der tantrische oder tibetische Buddhismus behauptet, dass, wenn ein heiliger Mensch stirbt, er irgendwo auf der Welt wieder geboren wird, um für das Wohl der Menschen zu sorgen, so wie es seiner Entscheidung, ein Bodhisattwa zu bleiben, entspricht. So gehen nach dem Tod eines großen Lama (Klosteroberhaupt) andere Lamas auf die Suche nach dem Kind, das die Wiedergeburt des Verstorbenen ist. Sie meditieren so lange, bis sie eine klare Vision des Ortes haben, wo sich der Erwählte befindet. Das ausgewählte Kind wird sorgfältig von den großen Würdenträgern beobachtet. Wenn es unter anderem die Gegenstände, die dem verstorbenen gehört haben, ausdrücklich wieder erkennt und bestätigt, dass sie tatsächlich ihm gehören, sind die Lamas überzeugt, dass er wirklich die Wiedergeburt (tulku) des Verstorbenen ist. Dann erhält er eine Erziehung, durch die er die Aufgaben seiner vorherigen Inkarnation weiterführen kann. Nach diesem Prinzip ist der gegenwärtige Dalai Lama niemand anderer als die Reinkarnation seines Vorgängers. In seiner Biografie erzählt er, dass er mit fünf Jahren, als er das erste Mal nach Potala kam, dem Palast der tausend Winde, wo die Dalai Lamas in Lhasa residierten, nach einer Dose in einer Schublade verlangte, von der er behauptete, darin seien seine Zähne. Tatsächlich stellte sich heraus, dass die Dose das Gebiss des dreizehnten Dalai Lama enthielt.

(Marylène Bellenger und Olivier Laboureu, Buddha & der Buddhismus, traduction du français par Andrea Alvermann, Carlsen Verlag, Hambourg, 2000, 64 pages)